A l'approche des élections présidentielles

Un historique de toutes nos réunions

Table des matières

mercredi 12 avril 2017

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de la disposition autour de la table :

Laurent (B),
Emmanuel,
moi,
Sylvain,
Sébastien,
et Richard.

Nous avons mangé des nems au poulet, du saumon fumé, des ravioles, un bô-bun, un duo de poissons, des entrecôtes, une crème brûlée, un tiramisu au Nutella et des fondants au chocolat. Nous avons bu un cocktail 86, des mojitos, un Perrier rondelle (la dénomination « Perrier citron » pouvant prêter à confusion) et un Orangina.

Nous avons parlé de Perl, Internet informatique et points divers.

Perl

Suite à la discussion que j'ai lancée sur la liste adhérents, nous avons réfléchi pour déterminer s'il y avait besoin de modifier le calendrier ou l'horaire des réunions IRC. Pour l'horaire, le consensus (en l'absence de Laurent R) est que 22 h, c'est trop tard. Nous avons proposé 21 h, puis nous avons envisagé de « couper la poire en deux » avec 21 h 30, puis en fin de compte nous avons adopté l'horaire de 21 h. Quant à la date, même si le premier lundi du mois de mai est le 1^er mai, un jour férié, personne ne sera en week-end prolongé, tout le monde travaillant le lendemain. Sylvain a pensé proposer un décalage permanent au premier mardi, en pensant à Emmanuel qui a une autre réunion IRC le premier lundi du mois juste avant la nôtre, mais ce dernier répond que cela ne le gêne pas.
L'organisation du Perl Toolchain Summit avance bien. Le site est en ligne. Il y a une chose que Laurent regrette. Pour diverses raisons expliquées dans leur blogs respectifs par BooK et par Neil, le Perl Quality Assurance Hackathon a été renommé Perl Toolchain Summit mais le nom de domaine continue à utiliser l'ancienne terminologie.
Comme Laurent a mentionné le logo du PTS qui évoque plutôt un PQAH, cela me rappelle le site de YAPC::Europe 2013 (Kiev). Lorsque Andrew S a organisé YAPC::Europe 2011 à Riga, il avait adopté pour logo la statue de chat qui se trouve sur le faîte d'une maison du centre historique et touristique de Riga et la favicon reprenait ce logo. Deux ans plus tard, lorsqu'il a organisé la conférence à Kiev, il a choisi un autre logo et a redéfini en conséquence le graphisme de son site. Sauf que la favicon de YAPC::Kiev représentait le chat de Riga !
Une autre discussion que j'ai lancée, sur la liste de Paris.PM cette fois, concerne un courrier destiné à cette liste mais bloqué par Mailman. L'auteur du message, se présentant comme venant d'une leading web company, dit avoir été très intéressé par un de nos articles JavaScript à l'honneur (en fait le compte-rendu de juin 2011). Il poursuivait en proposant de nous fournir d'autres articles à insérer dans notre site, avec une rétribution de 50 dollars. Il est évident que ce gars (qui nous écrit en anglais) n'est pas allé plus loin que le titre du texte et qu'il pense que nos lecteurs sont intéressés en premier par JavaScript. Néanmoins, je voulais prétendre ne pas avoir deviné cela et répondre en français, que nous le remerciions de s'intéresser à Perl mais que nous ne prenions pas de contributions extérieures. Les autres participants m'ont conseillé de laisser tomber. Même si le message a été envoyé par un humain et non par un robot, c'est une perte de temps d'y répondre.
Notons que Sébastien a prétendu que la traduction française de leading web company était bullshit.

Internet

Comme il a été question de sondages à l'approche du premier tour, nous avons rappelé la règle empêchant la publication (mais pas la réalisation) de sondages juste avant les élections. Certains pensaient que la période interdite était la semaine avant le scrutin, d'autres (dont moi) pensions que c'était plutôt les deux derniers jours. Et nous avons rappelé le sondage réalisé par un journal suisse la veille d'une élection française et publié sur son site Internet, à l'époque où l'Internet grand public commençait à poindre en France. Certains pensaient que cela concernait les élections présidentielles de 1995, moi j'étais plutôt d'avis qu'il s'agissait des législatives de 1997.
Et maintenant, vingt ans plus tard, qu'en est-il des sondages et de leur relation avec Internet ? Quelqu'un a répondu que Google, avec ses miliards de pages indexées, a une meilleure connaissance du scrutin à venir que les instituts de sondage traditionnels. Quelqu'un d'aure, Sébastien je crois, ajoute que Facebook est encore mieux placé, puisqu'il peut construire le profil politique de tous ses abonnés, en fonction des likes qu'ils ont effectués, ce que Google n'a pas moyen de connaître.
Aux débuts de l'Internet grand public, la solution de France-Télécom (avant de changer de nom pour « Orange ») s'appelait Wanadoo. Maintenant, c'est censé s'appeler « Orange » mais lorsque l'on lance une requête de DNS inversé sur une adresse Orange, la requête nous renvoie le domaine wanadoo.fr. De même, je fais remarquer que je connais des personnes qui reçoivent leurs messages s'ils sont adressés à marcel.dupont@wanadoo.fr mais pas s'ils sont adressés à marcel.dupont@orange.fr. On me rappelle que l'adoption d'une adresse Orange par un abonné Wanadoo n'était pas systématique.
Sébastien a indiqué à Laurent un nouveau site web incontournable, Tu Peux Pas Comprendre, T'es Pas Un Chat.

Informatique

Richard recommande chaudement aux possesseurs de téléphone Android (ou de tablette ou autre appareil), une nouvelle application, Data Respect. Cette application permet de connaître toutes les autorisations que requièrent les applications installées sur le téléphone.
Il y a eu un bref échange sur Snowden. Est-ce un gars bien ou est-ce un pourri ? Pour Richard, il était parfaitement intégré au « système » dont la NSA fait partie, donc c'était un pourri. Pour les autres, Snowden croyait qu'il espionnait seulement des ennemis des États-Unis, avérés ou potentiels, mais pas des Américains. Et quand il a compris l'étendue réelle de son activité, il a choisi la voie qui correspondait le mieux à son idéal démocratique.
Un sujet à la mode ces dernières années est l'utilisation d'imprimantes 3D pour fabriquer un peu tout et n'importe quoi. Shenzen IO le jeu dont Sébastien a déjà parlé il y a quelques mois, s'y est mis également. L'une des dernières tâches proposées par le jeu consiste à simuler la construction d'une imprimante 3D pour faire des sandwichs.

Divers

Compte tenu de l'imminence de l'élection présidentielle, nous mentionnons quelques dessins humoristiques sur cet événement, comme un sondage au MEDEF, une vue des bars de l'Assemblée, la scène mythique entre Dark Vollande et Luc Skymacron.
Je ne rappellerai pas les différents pronostics que nous avons faits et qui ne se sont pas réalisés. Je mentionnerai juste que nous avons rappelé le débat entre les 11 candidats, où Philippe Poutou a mis en regard l'« immunité parlementaire » dont bénéficient certains de ses adversaires et l'« immunité ouvrière » dont il ne peut pas bénéficier lui-même, puisque cette forme d'immunité n'existe pas.
Il est question des prédictions portant sur des événements fortement improbables. Conformément aux lois des probabilités, de temps en temps, un événement improbable se réalise. Et si quelqu'un en a fait la prédiction, il acquiert une renommée qui n'est pas toujours méritée. On cite une variante d'une escroquerie déjà mentionnée par David (L). Un pseudo devin contacte une personne et lui prédit un événement peu probable : accident de la circulation, décès d'un proche, etc. Si la prédiction ne se réalise pas, le pseudo devin n'insiste pas. Si elle se réalise, il communique une seconde prédiction improbable. Et si cette prédiction se réalise également, alors il en propose une troisième, mais cette fois-ci, il faut payer...
Et je rappelle que traditionnellement en France, au mois de décembre, les astrologues présentent leurs prédictions pour l'année qui vient à la télévision et dans la presse. Tout au long des années 1980, depuis le retour de l'ayatollah Khomeini en Iran jusqu'au mois de décembre 1988, les astrologues ont prédit la mort de Khomeini. Éh bien il ont finalement eu raison en décembre 1988, l'ayatollah étant mort en juin 1989.
Concernant les sondages présentés à la télévision, nous remarquons que les présentateurs ne donnent jamais une information cruciale, l'intervalle de confiance. Sans cette donnée, impossible de savoir si le sondage a une signification ou pas.
Concernant la sécurité intérieure en France, nous notons que cela fait un an et demi que l'état d'urgence a été instauré et que les patrouilles Vigipirate durent depuis près de vingt-deux ans, depuis les attentats de l'été 1995.
Toujours à propos de Vigipirate, comment interpréter la tenue camouflée des soldats en patrouille en milieu urbain ? Les couleurs des tenues camouflées ne correspondent pas du tout à l'environnement. [ On peut envisager deux réponses, basées toutes deux sur le fait que la tenue camouflée consiste à augmenter la visibilité des soldats au lieu de la diminuer. La première est que cette visibilité dissuade les attaquants les plus tièdes. La seconde est ce que Bruce Schneier appelle theater security : donner l'impression au public que l'on fait quelque-chose. ]
Un autre scutin s'approche, le referendum accordant des pouvoirs quasi absolus à Erdogan. Sébastien a entendu des échos de cette campagne. Paradoxalement, des partisans de Erdogan sont contre. Pourquoi ? Leur argumentation est que « certes, cela pourrait être utile à quelqu'un de bien comme Erdogan, mais que se passerait-il si quelqu'un de pas bien venait à lui succéder ? ».
Concernant la sécurité dans les transports, je rappelle la réponse de Bruce Schneier après le 11 septembre 2001, lorsqu'on lui demandait s'il y avait un moyen d'avoir le risque zéro dans le transport aérien. La réponse était : « Il faut s'arranger pour qu'à tout instant, il ne puisse y avoir qu'un seul avion en vol dans tout l'espace aérien et à bord de cet avion, il ne puisse y avoir qu'un seul passager, nu et ligoté sur son siège. » Après avoir vérifié, j'ai constaté qu'en réalité j'ai mélangé deux citations. Voici celle de Bruce Schneier, apparaissant dans Beyond Fear page 17, traduction par mes soins
Quelques semaines après le 11 septembre, un journaliste m'a demandé s'il serait possible d'éliminer toute possibilité d'une nouvelle attaque terroriste de même type. « Bien sûr, ai-je répondu. Il suffit de clouer tous les avions au sol. »
En revanche, je n'ai pas retrouvé l'origine de la citation que j'ai donnée. Je pense qu'elle vient de Air & Cosmos. D'autre part, elle ne répond pas à la même question que celle qui a été posée à Bruce Schneier. Elle s'applique non seulement aux attaques terroristes du style 11 septembre, mais aussi les attaques similaires à la tentative de Richard Reid, ainsi que les collisions d'avions et les passagers qui pêtent un plomb pour diverses causes (peur, claustrophobie, alcool).
L'un des intérêts des voitures électriques, c'est qu'elles ne font pas de bruit. Mais cela peut provoquer des méprises. Une fois, Laurent a pris un taxi électrique. Il était arrêté à un feu rouge, donc le moteur était éteint. La fin de la période rouge approchait, le feu allait incessament passer au vert et le chauffeur du taxi ne faisait pas mine de remettre son moteur en marche. Et quand le feu est passé pour de bon au vert, le taxi est parti instantanément, à la grande surprise de Laurent.
La concession d'exploitation des Velib va bientôt arriver à son terme et le marché va être renégocié. Ou plutôt l'un des marchés, car il y en a au moins deux, un pour Paris et un pour les villes limitrophes. Il semble que le concessionnaire actuel, Decaux, soit mal placé pour obtenir le renouvellement de son marché parisien. Mais si le marché est attribué à quelqu'un d'autre sur Paris, que va-t-il arriver dans les autres villes ? Si Decaux a obtenu le marché en banlieue, c'est parce qu'il pouvait profiter de la synergie avec la concession parisienne et proposer ainsi des tarifs bas. Et si cette synergie disparaît, les coûts de fonctionnement vont s'envoler.
Nous évoquons le prix des transports publics dans les grandes villes françaises. À Paris, pour n'importe quel trajet à l'intérieur d'un certain périmètre, il faut dépenser un ticket. Et si vous quittez les transports en commun puis que vous les reprenez quelques minutes plus tard, vous devez utiliser un nouveau ticket. À l'inverse, dans d'autres villes, le ticket est valable une heure ou deux après sa première utilisation, même si vous vous arrêtez pour faire quelques achats ou pour rencontrer quelqu'un. Dans d'autres villes encore, les transports sont gratuits. Ou plutôt, comme je le fais remarquer, ils sont payés par les contribuables de la commune ou de la communauté de communes, aussi bien ceux qui prennent leur voiture pour le moindre trajet que pour ceux qui prennent systématiquement les transports en commun. Les gagnants, ce sont les touristes et les autres gens de l'extérieur.
Quand nous disons qu'il faut un ticket pour chaque trajet en transports en commun à l'intérieur de Paris, n'oublions pas qu'il y a quelques décennies, certains trajets en bus, même en restant dans Paris intra-muros, pouvaient nécessiter plusieurs tickets.
Richard fait remarquer qu'à l'époque de l'électronique miniaturisée et omni-présente, on utilise encore des tickets en carton. J'ai bien entendu évoquer un projet de ticket à l'unité sur un support électronique similaire au passe Navigo, mais ce projet ne s'est pas concrétisé.
Certaines lignes de métro utilisent une voie ferrée habituelle, tandis que d'autres utilisent des rames sur pneumatiques. L'avantage des pneus est que les rames peuvent se permettre des accélérations et surtout des décélérations plus importantes que les rames sur voie ferrée.
Les autobus sont eux aussi, bien entendu, sur pneus. Du coup, il peut arriver qu'un chauffeur de bus adopte une conduite plutôt sportive, avec des freinages brutaux. Et à l'occasion d'un tel freinage, il arrive qu'un usager debout à l'arrière du bus fasse un vol plané jusqu'à l'avant du véhicule.
Avec le développement des voitures autonomes, Richard pressent une utilisation terroriste consistant à envoyer des voitures piégées se faire exploser à droite ou à gauche. De même, il est possible d'utiliser les drones de loisir pour larguer une charge explosive sur une cible. Certes, la puissance explosive est très limitée, mais elle peut se révéler efficace. Cela s'est déjà produit récemment en Irak, où un drone de loisir a tué deux soldats réguliers et blessé deux soldats français.
Le développement récent des drones de loisir pesant quelques kilogrammes ne doit pas faire oublier que les drones existent et sont utilisés depuis plusieurs décennies par certaines forces militaires et peuvent peser plusieurs tonnes. Ainsi, l'une des premières utilisations opérationnelles des drones militaires a été la reconnaissance électronique dans la vallée de la Bekaa par Israël en 1982, en prélude à la neutralisation des batteries syriennes de missiles sol-air. D'autre part, il y a eu l'annonce récente d'un programme destiné à convertir des chasseurs F-16 en drones QF-16.
Nous avons parlé de sports d'hiver et d'avalanches. Pour rechercher les skieurs ensevelis sous la neige, il n'y a rien de mieux, paraît-il, que les sondages avec des perches. Je raconte que j'entends souvent parler de systèmes GPS permettant aux secours de localiser les skieurs ensevelis. Un appareil GPS ne résoud rien dans cette situation. Le skieur enseveli sait où il se trouve au mètre près, mais les sauveteurs ne savent pas. Sylvain évoque un système avec un autre nom, que je n'ai pas retenu. Ce système est peut-être l'équivalent montagnard de la balise Argos plus que du GPS, donc cela ne serait pas de l'escroquerie de le proposer comme mesure de protection en cas d'avalanche. Mais proposer un système basé uniquement sur le GPS, c'est malhonnête.
Des nouvelles de la boîte de Sébastien. Elle ne se limite plus seulement aux pièces détachées automobiles. Maintenant, elle se lance dans la commercialisation de pièces détachées pour motos.
Et des nouvelles de la boîte de la femme de Laurent (B). L'épouse de Laurent a changé d'employeur et travaille maintenant dans une entreprise qui fournit du matériel de bricolage ou de travaux de construction. Lorsque Laurent nous a donné le nom de cette boîte, cela n'a rien évoqué à personne et Laurent a été obligé d'expliquer le domaine d'activité de cette boîte. Comme à tous ceux à qui il parle de cette boîte. Enfin, presque tout le monde. En effet, un jour il a mentionné à un ami que sa femme travaillait maintenant chez ce nouvel employeur et l'ami a aussitôt répondu :
Est-ce que je pourrais avoir une défonceuse ?