Cinéphilie et GAFAM

Un historique de toutes nos réunions

Table des matières

mercredi 13 décembre 2017

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de l'ordre d'arrivée :

Sébastien,
moi,
Richard,
et Laurent (R).

Nous avons mangé du saumon fumé, des ravioles, des saucisses avec soit des lentilles, soit de l'aligot, et des fondants au chocolat. Nous avons bu un mojito, un cocktail Diderot, du rosé et du café.

Nous avons parlé de Perl, Internet informatique et points divers.

Perl

Sébastien était le premier à la réunion. Il s'en est étonné, car habituellement d'autres personnes dont Laurent (B) notamment sont là avant lui. Il a communiqué son étonnement par SMS ou par messagerie instantanée à Laurent qui a répondu :
Mais nous ne sommes pas jeudi.
(le jeudi correspondant aux soirées de contribution au libre à la Fondation pour le Progrès de l'Homme). Sébastien a répondu que le mercredi correspondait à la réunion de Paris.PM. La réponse de Laurent a été :
Oups !
Quant à Sylvain, il n'a pas oublié, mais il est bloqué chez lui pour cause de maladie. Il m'a prévenu avant la réunion.
L'autre Laurent a pu venir à la réunion. Heureusement, car j'avais apporté les invendus de son livre qui étaient en vente sur notre stand au POSS 2017. Je n'ai donc pas été obligé de les transporter au retour. Pendant le salon, j'ai eu une ou deux demandes pour ce livre. L'un des visiteurs intéressés m'a demandé le prix. J'ai répondu que le livre coûtait 40 euros. Il m'a ensuite demandé s'il y avait un prix spécial salon. Je n'ai pas eu la présence d'esprit de répondre que 40 euros, c'était le prix salon et que le prix normal était plus élevé. Ce visiteur m'a fait également remarqué que le stand Ada France distribuait gratuitement le livre Ada 2012. Là non plus, je n'ai pas eu la présence d'esprit de faire remarquer que le livre de Laurent était un livre de 2017, tandis que Ada 2012, comme son nom l'indique...
Nous étions en face du stand de PHP. Le mercredi après-midi, l'un des exposants de ce stand a été rejoint par sa femme et sa fille (8 ans à vue de nez). Si sa femme a participé à la tenue de leur stand pour répondre aux questions des visiteurs, la fille a jeté un coup d'œil sur les stands environnants, dont le nôtre. En voyant notre nouveau roll-up, elle a remarqué le coq qui nous sert de logo et elle a demandé :
« Perl », c'est le nom du coq ?
Quelques minutes plus tard, elle a posé une autre question :
« Perl », c'est un bijou ?
Nul doute qu'elle est plus intéressée par Perl et par Ruby, plutôt que par les pythons et les « éléPHPants ».
Laurent a apporté un nouveau livre d'Andrew Shitov, Using Perl 6. Ce livre décrit des défis ou des concours de programmation et comment Perl 6 permet de répondre à ces concours ou défis. L'illustration de la couverture représente de nombreuses lignes courbes emmêlées qui font apparaître, lorsque l'on prend un peu de recul, un élégant papillon.

Internet

Nous avons abondamment parlé des GAFAM. Sébastien nous montre une série de camemberts représentant la répartition par activité du chiffre d'affaires de chacune de ces entreprises. On voit ainsi qu'Apple tire la majorité de son CA de la vente d'iPhones, ce qui correspond à l'image de vendeur de matériel que Sébastien nous en avait donné à plusieurs reprises. Microsoft a une répartition très diversifiée entre Office, Windows et les consoles de jeux. Rappelons qu'en fait le business des consoles de jeux est déficitaire pour Microsoft, mais que la boîte dissimule ce fait en agglomérant cette activité avec les revenus des brevets sur Android, dont les très bons résultats compensent la perte sur les consoles. Pour Amazon, la vente de biens prédomine largement sur l'activité AWS. Quant à Google et Facebook, ils réalisent la quasi-totalité de leur CA avec la publicité.
Concernant Microsoft, la vente de logiciel système repose exclusivement sur les systèmes Windows 10 pré-installés. Pour les machines fonctionnant sous une ancienne version de Windows (Vista, 7 et 8), Microsoft a fourni gratuitement l'évolution vers Windows 10 pour ne plus avoir à fournir de support aux anciennes versions.
Comme nous l'avons fait remarquer avec la répartition du CA, Google ne réalise aucun bénéfice digne de ce nom sur les appareils vendus, comme les fameuses lunettes connectées. Toutes les tentatives de Google pour vendre du matériel se sont soldées par un échec commercial, à l'inverse des tentatives similaires d'Amazon, qui ont produit de nets succès.
On le sait bien, Facebook accumule les données sur ses abonnés. Est-on pour autant à l'abri si l'on refuse d'ouvrir un compte ? Je crois que non. Je suis persuadé que Facebook en sait tout autant, ou presque, sur les personnes qui sont mentionnées dans les posts ou qui apparaissent sur les photos, même si ces personnes n'ont pas de compte Facebook.
Si Richard se demande s'il ne va pas être obligé d'ouvrir un compte Facebook, Sébastien et moi en avons un, mais nous ne sommes quasiment pas actifs. Dans mon cas, j'ai ouvert mon compte en 2007, lorsque Kai m'a envoyé une invitation en précisant que Briac avait utilisé mon module de calendrier républicain et quelques autres pour faire un gadget Facebook affichant la date du jour dans plusieurs calendriers. J'ai donc créé un compte à cette époque, j'ai configuré ma page d'accueil pour y faire figurer le gadget de Briac, j'ai accepté quelques propositions d'amis, tant dans le monde Perl que parmi mes cousins éloignés et je n'ai jamais rien posté. En 2010, après environ 30 minutes de temps de connexion cumulé sur trois ans, j'ai décidé de mettre mon compte en hibernation. Pour le respect de ma vie privée, j'ai modifié ma date de naissance pour en mettre une manifestement fausse, le 1^er janvier 1900 ou 1901, puis je me suis déconnecté une dernière fois. Depuis, je ne me suis plus connecté sur Facebook. Je reçois de temps en temps des messages « Vous avez 17 demandes d'ajout à une liste d'amis » ou « Vous avez des notifications en attente ». Je ne les lis même pas et depuis 2014 je ne les archive même plus. Sébastien est à peine plus actif que moi.
L'inconvénient de ne pas pouvoir faire de séparation entre les différents cercles d'amis sur Facebook n'existait pas dans le réseau social de Google, Google Plus. Pourtant, Google Plus n'a jamais réussi à s'imposer, pas plus que les autres tentatives de Google dans les réseaux sociaux, Orkut (déjà mentionné il y a deux mois) et un autre réseau social lui aussi disparu, dont nous n'avons pas retrouvé le nom pendant la réunion, mais qui devait commencer par « B ».
En revanche, côté logiciels, Google a plus de succès. On peut comparer d'un côté Google Docs qui permet une réelle collaboration entre plusieurs personnes pour composer un document et de l'autre côté Office 365 qui n'est pas très pratique pour ce faire.
Amazon nous propose Alexa, un appareil servant d'interface vocale avec nos appareils et Internet [ En fait, « Alexa » désigne le logiciel de reconnaissance vocale et d'analyse sémantique d'Amazon. L'appareil s'appelle « Echo ». ]. Pour l'instant, la reconnaissance du langage naturel n'est pas encore très développée, ce qui amène les utilisateurs à s'adresser à Alexa comme à un enfant de deux ans. Et encore, Alexa n'a pas de sentiment, donc inutile de dire par exemple :
Alexa, tu m'as déçu.
Ayant récemment rattrappé mon retard dans la lecture du Forum sur les Risques technologiques, j'ai lu une anecdote sur un problème causé par Alexa. Un Allemand de Hambourg était allé rendre visite à un ami et avait tout fermé dans son appartement. Puis vers 2h du matin, son Alexa s'est réveillée et a décidé de diffuser de la musique à plein volume. Si Alexa n'a pas de sentiments, a-t-elle un libre-arbitre et des initiatives ?
Toujours dans le Forum sur les Risques technologiques, un article sur un autre appareil Amazon, Echo Spot. Pour le commun des mortels, c'est un réveil connecté 2.0 (avec les buzzwords à la mode). Pour les lecteurs du Forum sur les Risques, c'est un moyen trouvé par Amazon pour introduire une caméra dans votre chambre. Et en plus, la caméra est nécessairement orientée vers votre lit...
À l'origine, Amazon était juste une boîte de vente par correspondance. Un point où elle a pu faire la différence, c'est le fait que l'existence de rossignols dans le stock ne la gênait pas. Pour une entreprise de vente par correspondance traditionnelle, il n'est pas rentable de faire apparaître cet article dans le catalogue imprimé à plusieurs milliers d'exemplaires, alors que le rossignol a peu de chances d'être commandé. Pour Amazon, le catalogue est un site web dynamique et la présence en base de données d'un texte et d'une image décrivant ce rossignol ne coûte pas grand-chose, donc proposer cet article à la vente ne plombe pas la rentabilité. Et chaque fois qu'un exemplaire de cet article est vendu, cela réduit les frais de stockage dans les entrepôts.
Nous avons parlé des contremarques. Il s'agit de commandes de produits pour lesquels le vendeur ne conserve pas de stock. Immédiatement après avoir reçu la commande de son client, le distributeur (Amazon ou autre) passe une autre commande à son fournisseur en amont, en général le fabricant. Ce qui est intéressant, c'est que bien souvent, le produit est expédié directement du fabricant au client final, sans passer par les entrepôts du distributeur. C'est le système utilisé par Oscaro pour les pots d'échappement, qui sont trop volumineux pour un stockage en nombre.
Récemment, Amazon a ouvert un magasin physique, où l'on peut se rendre pour acheter des marchandises. Ce qui est impressionnant, voire inquiétant, c'est que le décompte des articles achetés se fait sans intervention humaine et sans passer à une caisse (automatique ou pas). Des caméras scrutent tous les clients présents dans le magasin et les logiciels d'analyse d'images détectent chaque fois qu'un client prend un article sur un rayon. Il ne s'agit pas d'un suivi avec des étiquettes RFID, mais réellement d'une analyse des images détectant les actions des clients.
Après les problèmes de vie privée avec Facebook, nous avons évoqué l'utilisation des moteurs de recherche pour retrouver des individus. La difficulté principale à laquelle les moteurs de recherche pourraient être confrontés, c'est l'abondance de faux positifs. C'est par exemple le cas pour Richard, il a de nombreux homonymes au Canada. C'est le cas également pour une de mes cousines, qui s'est installée au Canada il y a huit ans avec son mari et ses enfants. Son nom marital est très répandu, comme le patronyme de Richard, donc il est quasiment impossible de la retrouver même en cherchant son nom en liaison avec son prénom et le prénom de son mari.

Informatique

Nous avons un peu parlé d'intelligence artificielle, notamment du nouveau système Alpha Zero. Ce système est différent de ses prédécesseurs dans la mesure où des intelligences artificielles comme Deep Blue étaient paramétrées par des humains spécialistes du domaine traité, tandis qu'Alpha Zero apprend à jouer aux échecs ou au go tout seul, en faisant des parties contre lui-même et en notant les bons et les mauvais résultats.
Certains jeux vidéo se basent sur la programmation. Sébastien nous a déjà parlé de TIS-100 et de Shenzen IO, où le but était de construire des appareils et combinant le câblage et la micro-programmation. Il nous parle cette fois d'un nouveau jeu du même auteur, Opus Magnum. Il s'agit cette fois de construire des machines alchimiques capables de synthétiser six molécules d'un produit demandé. Les éléments composant de telles machines manipulent des atomes, soit en les déplaçant, soit en les transmutant. Chaque problème admet plusieurs solutions et les joueurs peuvent décider de trouver la solution qui optimise le coût de la machine (le nombre le plus faible de composants, avec le coût unitaire le moins élevé) ou bien de trouver la solution qui produit les six molécules demandées le plus rapidement possible.
Nous avons parlé de la représentation des femmes dans les jeux vidéo ou autres supports. Et nous avons parlé bien sûr de Lara Croft. Prochainement, un jeu va sortir décrivant les jeunes années de Lara et expliquant ainsi pourquoi elle est devenue une aventurière. À noter que dans ce jeu, elle aura une morphologie normale, contrairement aux premiers jeux où elle était dotée d'une poitrine opulente. Il paraîtrait que c'est un hasard et un malentendu qui ont fourni cette poitrine opulente à la Lara Croft d'origine. Le programmeur chargé de rentrer les paramètres définissant l'anatomie du personnage s'est trompé et a renseigné une mauvaise valeur. Les autres programmeurs se sont aperçus que le résultat obtenu n'était pas le résultat prévu, mais ils ont cru que c'était une adaptation consciente et délibérée de leur collègue. Ils ont donc laissé ces paramètres en place et le jeu est sorti avec cette particularité.
Nous avons parlé d'un jeu vidéo plus ancien, Tétris, écrit de l'autre côté du rideau de fer. Les éditeurs occidentaux qui ont publié ce jeu ont estimé que l'auteur ne méritait pas de royalties, puisqu'il vivait dans un pays « communiste ». Ledit auteur a mis très longtemps à faire valoir ses droits.
Je me rappelle avoir vu traîner sur le bureau de mon chef un CV dans lequel le postulant listait différents projets effectués dans le cadre de ses études. J'avais remarqué un projet consistant à « optimiser le rangement de tétrominos dans un espace restreint ». Je me suis demandé s'il ne s'agissait pas d'une formulation ronflante pour raconter qu'il avait joué à Tétris pendant ses études.
Sébastien parle d'une variante de compétition, Tétris Grand Master. Dans cette variante, les pièces tombent immédiatement, sans animation montrant une descente graduelle ligne par ligne. Le joueur est donc obligé de faire pivoter chaque pièce et de la déplacer horizontalement dès son apparition à l'écran. Les joueurs peuvent anticiper sur le pivotement et le déplacement horizontal, car chaque pièce est annoncée par un motif sonore qui lui est propre.
En remontant plus loin dans l'histoire des jeux vidéo, il y a Space Invaders. Comme ce jeu est apparu sur les PC de première génération, il était programmé en assembleur, y compris l'affichage des vaisseaux extra-terrestres. Dans chaque tableau, plus le jeu avançait, plus le nombre d'extra-terrestres était réduit. Donc l'affichage était de plus en plus rapide au fil de la progression dans un tableau, le jeu devenant ainsi de plus en plus difficile. Ce n'était pas volontaire, mais de nombreux joueurs l'ont cru.
Un sujet voisin de la reconnaissance vocale traitée ci-dessus est l'intelligence artificielle avec en particulier le test de Turing. Il existe un cas particulier où le test de Turing a été réussi. Il suffit d'écrire un programme qui n'envoie absolument rien dans stdout ni dans stderr. C'est une simulation parfaite d'un humain catatonique. La vanne n'est pas de moi. Je l'ai lue dans Vues de l'Esprit par Douglas Hofstadter et Daniel Dennett (publié par InterÉditions, ISBN 978-2-7296-0176-8).
Nous avons parlé des mascottes des différents langages de programmation. En particulier de la mascotte de Go. En voyant les longues incisives supérieures et comme les dessins ne montrent jamais la queue de l'animal, j'ai toujours pensé qu'il s'agissait d'un castor. Il s'agit en fait d'un animal voisin, le gopher (en anglais) ou le gaufre en français.
Une autre confusion a été dissipée. Le système Android n'est pas un système Linux. C'est un système propriétaire (ou privateur) basé sur un noyau Linux, mais il n'y a aucun autre point commun, donc ce n'est pas du GNU/Linux (souvent abrégé en « Linux »). Dans les anciennes versions d'Android, Google a pu fournir des logiciels libres, mais ce n'est plus le cas.
Si CyanogenMod n'est plus développé, il a un successeur, LineageOS pour avoir un système libre sur les téléphones portables, tablettes et appareils similaires.

Divers

L'un des deux films phares du mois de décembre est sorti le jour-même de la réunion, le Crime de l'Orient-Express. Sébastien a vu la bande-annonce et il n'ira pas le voir. En effet, au lieu du huis clos d'origine où Hercule Poirot consacre son temps à faire fonctionner ses cellules grises en interrogeant les protagonistes de l'affaire, le film montre des scènes d'action, avec notamment un combat à mains nues ou avec une pelle.
Sébastien n'ira donc pas voir ce film. En revanche, il a vu et aimé le film de Sydney Lumet en 1974. Ce film est très fidèle au roman et ne cherche pas à ajouter des scènes d'action inappropriées. Le tournage de ce film a d'ailleurs bénéficié des conseils d'Agatha Christie, morte peu de temps après la sortie du film. Le film fait apparaître de nombreux acteurs connus, dont Jean-Pierre Cassel, jouant le maître d'hôtel de la compagnie de chemin de fer, accueillant chacun des protagonistes du film dans leur langue. Et il y a aussi Sean Connery. À ce propos, Sébastien rappelle que tout film avec Sean Connery est forcément un bon film. Je lui rappelle qu'il existe une exception.
Un autre film à voir en ce moment, c'est Bienvenue à Suburbicon. C'est un film réalisé par George Clooney, mais avec les frères Coen pour écrire le scénario. Ce n'est donc pas étonnant si le film se révèle aussi déjanté que les films réalisés par les frères Coen, comme Burn After Reading. Sébastien m'a montré la bande annonce de Bienvenue à Suburbicon et effectivement, ça décoiffe !
Nous avons également parlé de deux films plus anciens, Transcendance et The Lawnmower Man, qui parlent de l'intelligence artificielle et du transhumanisme.
Et nous avons bien sûr parlé de l'autre film qui sortait le jour même, les Derniers Jedi. Si certains émettent des doutes dus aux fait que Disney a racheté les droits sur la franchise Star Wars, Sébastien fait remarquer que dans les films de la première trilogie (épisodes 4, 5 et 6) et ceux de la seconde (épisodes 1, 2 et 3), quand un personnage meurt, il n'y a aucune effusion de sang. La justification est que la chaleur du sabre-laser cautérise instantanément les blessures. Donc, nous avions déjà droit à l'édulcoration typique des films Disney avant le rachat. La seule scène un peu « gore » dans les six premiers films est la scène de l'Empire Contre-attaque où Han Solo éventre un tauntaun pour éviter la mort de Luke par hypothermie.
Remarque : si j'ai abondamment utilisé TV Tropes pour la fin de ce compte-rendu, je n'ai pas utilisé les articles Disney Villain Death ni Disney Death (qui, d'ailleurs, aurait pu s'appliquer à mes élucubrations d'il y a deux mois sur la présence d'Han Solo dans l'épisode 8).
Richard a commandé un livre sur les aspects légaux de l'univers de Star Trek. Sébastien se rappelle avoir vu une émission sur ce sujet sur Nolife par l'auteur du livre. À l'annonce de l'émission, tout le public s'attendait à un discours rasoir. Et pourtant, le moment venu, Sébastien et tous les autres téléspectateurs étaient restés scotchés à l'écran pendant toute l'émission.
Une autre série où il était question de loi et de justice, c'était les shadoks. En effet, à un moment il est question de leur prison, le « Goulp ». Cela nous a permis de nous remémorer l'historique du feuilleton. À la fin des années 1960, l'ORTF disposait d'un appareil au stade prototype permettant d'accélérer la production de dessins animés, l'animographe. Cet appareil en était à ses débuts, donc il nécessitait d'utiliser un graphisme très simple. C'est pour cela que le graphisme des shadoks est rudimentaire. Même si la deuxième saison et les suivantes n'ont pas utilisé l'animographe, le graphisme est resté, pour conserver l'esprit de la série.
Lors de sa sortie, le dessin animé a divisé la France en deux. J'en sais quelque chose. J'aimais bien les shadoks, mais mon père détestait. Et comme c'était lui qui décidait du choix de la chaîne... Heureusement, près de 40 ans plus tard, lorsque j'ai commencé à acheter des DVD, je pouvais choisir librement les films et les séries que je souhaitais voir ou revoir !
Sinon, nous n'avons rien à nous apprendre l'un l'autre sur le monde des shadoks. Tous les participants savaient pourquoi la coquille des œufs des shadoks était en fer : parce que les shadoks ne plient pas les jambes lorsqu'ils pondent, donc l'œuf tombe de haut lorsqu'il est pondu. Avec une coquille en calcaire, il se casserait, tandis qu'avec une coquille en métal, il peut tomber de haut sans se casser. Pourquoi les shadoks pompent-ils ? Au début, c'était pour récolter du Cosmogol, un carburant destiné à propulser la fusée des shadoks. Ensuite, c'était devenu une habitude et même,
Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
Quant à la fusée, elle avait une chance sur un million de fonctionner. Alors, les shadoks avaient décidé que le meilleur moyen de faire fonctionner la fusée consistait à obtenir 999 999 échecs et la tentative suivante serait nécessairement un succès.
Plus ça rate, plus on a de chances que ça marche.
Donc ils hâtaient de rater les lancements. Ils rataient 4 ou 5 fois par jour. Les bons jours, avec un peu de chance, ils rataient 6 fois, voire 8 fois pendant les très bons jours...
C'est tout pour aujourd'hui.