En petit comité pour les vacances

Un historique de toutes nos réunions

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Tous les comptes-rendus

mercredi 7 juillet 2021

La voix du secrétaire (Jean)

Présents à la réunion, en fonction de l'ordre d'arrivée :

Emmanuel,
moi,
et Sylvain.

Nous avons mangé des nems au poulet, un burger, une entrecôte et des fondants au chocolat. Nous avons bu un mojito, un cocktail Diderot, un Orangina et un déca.

Nous avons parlé de Perl, Internet informatique et points divers.

Perl

Nous avons déjà parlé de Perl 7. Il était prévu que Perl 5.32, diffusé en mai-juin 2020, soit renommé Perl 7. Cela ne s'est pas fait, Perl est sorti avec le numéro de version 5.32 et il faudra attendre un peu plus avant d'avoir la version 7.
À quoi est dû ce retard ? L'annonce de la sortie de Perl 7 a surpris les Perl 5 porters, qui n'étaient pas au courant. La décision de créer Perl 7 vient du Perl Steering Committee. Jusqu'à présent, le PSC soumettait ses décisions aux P5P à titre consultatif. Comme les P5P approuvaient ces décisions, ils avaient l'impression que c'étaient eux qui avaient le pouvoir de décision. Avec l'annonce de Perl 7, les P5P ont réalisé qu'ils n'avaient plus ce pouvoir. Lors de l'année passée, les P5P ont donc largement débattu de la gouvernance de Perl, au détriment de l'avancement de la nouvelle version de l'interprêteur.
Un autre point est qu'il était prévu d'adopter un nouveau modèle objet dans Perl 7, à la place des tables de hachage qualifiées par bless, et de Moose ou de ses variantes comme Mouse ou Moo. Ce nouveau modèle objet est Corinna, proposé par Ovid. Et en fait, il n'est pas sûr que Corinna soit au rendez-vous de Perl 7.0, il faudra peut-être attendre Perl 7.1 ou 7.2.
Et les Mongueurs de Perl dans tout cela ? La sortie d'une version majeure n'est pas un mince événement. Il est important que nous marquions le coup d'une façon ou d'une autre. Faut-il organiser un événement pour l'occasion, conférence ou hackathon ? Faut-il écrire un article ? Un article pour Linux.fr ou pour Linux Magazine ? Ce serait l'occasion de réactiver le groupe articles, en léthargie depuis plusieurs années.
Dans le cas d'un événement du style JPF ou hackathon, pouvons-nous compter sur des sponsors ? Le dernier sponsor payant (*) était la société d'Ovid, All Around the World. Si nous la mettons à contribution pour sponsoriser un événement, le résultat serait contraire au résultat attendu, puisque cela détournerait des ressources du développement de Corinna.
(*) sponsor payant par opposition aux sponsors « en nature » qui nous fournissent un local sans nous faire payer la location.
Et si nous ratons le coche de Perl 7, autant dissoudre l'association. Dans ce cas, à qui transmettre nos actifs ? YEF est déjà dans une procédure de dissolution, TPF continue à exister, mais avec d'importants problèmes internes, EPO fait si peu parler d'elle que j'étais le seul à la mentionner pendant la réunion.
Un autre problème avec notre association, c'est qu'il n'y a pas de renouvellement démographique. Emmanuel et Sylvain comparent avec Parinux. Il y a 15 ou 20 ans, ils faisaient partie des adhérents les plus actifs de Parinux et ils connaissaient tout le monde ou presque. Maintenant, en 2021, les instances dirigeantes de Parinux sont des jeunes âgés de 25 à 30 ans, qu'Emmanuel et Sylvain ne connaissent pas aussi bien que les adhérents d'il y a deux décennies. Grâce à ces jeunes recrues, enthousiastes et pas encore pris par des contraintes familiales, professionnelles ou autres, Parinux est une association active. En revanche, les Mongueurs de Perl ont, plus ou moins, les mêmes adhérents actifs aujourd'hui qu'il y a 15 ans, mais ayant pris de l'âge. La seule recrue active de ces dernières années, c'est Laurent (R), qui ne peut pas prétendre être un petit jeune.
Lorsque l'on cherche sur le web comment utiliser MongoDB avec Perl, les premières pages que l'on trouve annoncent dès le début que les développements du pilote MongoDB pour Perl sont stoppés. La raison invoquée est qu'il n'y a pas assez d'utilisateurs.
MetaCPAN vient d'introduire la notion de bus factor. En schématisant, c'est le nombre de personnes qui doivent passer sous un bus pour qu'un projet se retrouve à l'arrêt. En dehors du contexte de CPAN, on pourrait définir le « bus factor inverse », qui serait le nombre de chefs de projet qui doivent passer sous un bus pour qu'un projet se mette à avancer.
Comment va All Around the World ? Il paraît qu'Ovid a de nombreux projets en cours, mais qu'il s'agit généralement de migrations depuis Perl vers un autre langage. Ce n'est pas rassurant...

Internet

Emmanuel et moi avons parlé de nos sujets d'intérêt en dehors de Perl et de l'informatique. Ainsi, Emmanuel est intéressé par les stylos-plumes et lit un site dédié aux stylos-plumes affichant des discussions à la manière d'un site de forum. Il avoue qu'il n'a pas le temps de suivre toutes les discussions.
Pour ma part, c'est plutôt les jeux de plateau et les jeux de stratégie, quasi exclusivement avec le site BoardgameGeek. Je n'ai aucune idée du trafic sur ce site, mais je peux penser qu'il est plusieurs ordres de grandeur supérieur à celui des stylos-plumes. Ce site tente de répertorier tous les jeux de société édités depuis des lustres et propose pour chacun un espace de forum, une galerie de photos, un dépôt d'aides de jeu téléchargeables, etc. Rien qu'en me limitant à une cinquantaine de jeux que je connais, le trafic est trop important pour le temps que je peux y consacrer. Si certains jeux ont une activité très faible, d'autres ont une activité intense.

Informatique

La popularité de Python vient entre autres du fait que Python propose des modules (Python eggs) pour de nombreux sujets, plus que ce que l'on peut trouver sur CPAN. Par exemple, si l'on veut faire du big data, on a R bien sûr, mais on a aussi Python. Et on n'a rien en Perl.
Une autre raison, c'est l'enseignement. Perl n'est pas un bon langage pour apprendre les rudiments de la programmation. Quand un débutant découvre la programmation au travers de Python, quand il comprend ensuite que l'on peut faire beaucoup de choses avec, pourquoi essaierait-il un autre langage ?
Parlons maintenant d'enseigner Perl à des informaticiens expérimentés. L'anecdote concerne des admins système qui ont une longue expérience à coder des scripts en bash et à qui la hiérarchie a demandé de se diversifier et d'apprendre un autre langage. C'est ainsi qu'ils sont arrivés dans une formation Perl [ mais l'anecdote aurait été la même avec n'importe quel autre langage de programmation ] À un moment, le formateur lance un exercice en disant :
Écrivez-moi une fonction qui calcule [...]
Et là, un immense silence tout gêné. Les vieux de la vieille, bien qu'ayant écrit du shell pendant des décennies, ne savent pas ce qu'est une fonction. Pourtant, cela existe en bash, mais très peu de gens le savent.

Divers

Le travail au bureau reprend petit à petit, mais il y a encore beaucoup de gens en télétravail. Beaucoup voient d'importants avantages au télétravail. Le plus important est la réduction du temps de transport (ou devrais-je dire la suppression ?). Également, la possibilité de s'habiller comme on veut. Certaines sociétés interdisent à leurs employés de venir au bureau en short. Lorsque l'on reste chez soi, cette interdiction n'a plus de sens et l'on peut adapter sa tenue à la température ambiante.
Un inconvénient du télétravail, c'est les horaires à rallonge. Certaines personnes sont encore à leur poste à 21h, voire plus tard. Remarquons que l'on pouvait déjà observer cette tendance avant la mise en place du télétravail, avec ceux qui avaient paramétré leur messagerie professionnelle sur leur téléphone personnel et qui la lisaient et y répondaient le soir.
Pour ma part, j'avoue que mes horaires ont été un peu allongés avec le télétravail. En effet avant, je quittais mon domicile le matin à 8 heures et j'allumais mon PC à mon bureau vers 8h30, tandis que maintenant mon PC professionnel est allumé dès 8h ou 8h05. En revanche, on peut compter sur les doigts d'une seule main le nombre de fois où mon PC professionnel est resté allumé après 18h depuis mars 2020.
Comme avantage du travail sur site, on pourrait citer les réunions, qui sont quand même plus agréables autour d'une table que par écran interposé. Mais quand votre site de travail est en jauge réduite et que vos collègues directs ne sont jamais sur site en même temps que vous, les réunions se font quand même sur Skype ou sur Teams. Et même lorsque tout le monde sera sur site, dans certains cas les équipes sont réparties sur des sites différents, avec le chef à Londres, certaines personnes à Paris, d'autres ailleurs. Est-il envisageable de faire des réunions tous ensemble dans la même salle, même dans des conditions sanitaires normales ?
En restant sur le sujet de la téléconférence indépendamment de la situation sanitaire, on mentionne un informaticien français, résidant en France, qui a participé à un projet australien. Pour pouvoir participer à des réunions en téléconférence, il devait se lever à 4h et se pointer à son bureau au petit matin, ce qui correspondait l'après-midi à Sydney.
Pour Kiribati les relations avec l'Australie ont un décalage horaire moins contraignant. Quand il est midi à Sydney, il est 14 h, 15 h ou 16 h dans les différentes îles de Kiribati. Toutefois, avant 1995, le problème était plutôt que le lundi midi à Sydney correspondait au dimanche 16 h à Kiribati. Impossible de passer un coup de fil professionnel entre Sydney et Kiribati à ce moment-là. C'est pourquoi, en 1995, Kiribati a décidé de remplacer les fuseaux horaires UTC-11 et UTC-10 par les fuseaux horaires UTC+13 et UTC+14. Certains y ont vu une tentative pour attirer les touristes dans le pays qui serait le premier à arriver à l'an 2000 (ou, un an plus tard, à entrer dans le XXI^e siècle).
Il y a bien longtemps, j'ai aperçu (mais pas lu) un article suggérant la suppression des fuseaux horaires et établissant une heure unique sur toute la planète. En supposant que l'horaire commun soit l'horaire UTC, cela ne changerait pas grand chose pour nous autres vivant en Europe. Au lieu de travailler de 9 h à 18 h, nous devrions travailler de 7 h à 16 h. Mais pour les Néo-Zélandais, par exemple, cela représenterait un changement important. Au lieu de travailler de 9 h à 18 h, ils devraient travailler de 21 h à 6 h. Et pour aller jusqu'au bout dans l'absurde, ils auraient 6 plages de travail :
1. 5 h plus la pause du déjeûner du lundi 0 h à 6 h,
2. 8 h plus la pause du déjeûner du lundi 21 h au mardi 6 h,
3. 8 h plus la pause du déjeûner du mardi 21 h au mercredi 6 h,
4. 8 h plus la pause du déjeûner du mercredi 21 h au jeudi 6 h,
5. 8 h plus la pause du déjeûner du jeudi 21 h au vendredi 6 h,
6. 3 h du vendredi 21 h au vendredi 24 h.
Cela dit, pour les serveurs informatiques, qui ne sont pas soumis à un rythme biologique circadien, autant utiliser l'heure UTC quel que soit l'endroit où le serveur est installé. Ce sont les interfaces utilisateur qui devront convertir les heures en fonction du fuseau horaire de l'utilisateur.
Déjà, pour envisager la suppression de l'heure d'été, cela serait un casse-tête, car il y a de nombreuses lois et de nombreux règlements qui tiennent compte de l'horaire d'été et qu'il faudrait modifier.
Une devinette : comment obtenir 21 avec trois villes françaises ? Réponse :
```
perl -E '$_="Geblr Sbvk Fègr";tr/A-Za-z/N-ZA-Mn-za-m/;say'
```
Il existe une variante avec quatre villes pour obtenir 20 :
```
perl -E '$_="Geblr Sbvk Fègr Nhgha";tr/A-Za-z/N-ZA-Mn-za-m/;say'
```